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Le vacqueyras est une appellation locale des vins des côtes-du-rhône méridionales située dans le Vaucluse. Son terroir sis sur la rive gauche de l'Ouvèze, au pied et sur les flancs du massif des Dentelles de Montmirail, s'étend sur la commune de Vacqueyras et les Hautes Garrigues de Sarrians sur une superficie de 1300 hectares.
Cette AOC est élaboré dans les trois couleurs ; Rouge, Blanc et Rosé. C'est la seule appellation «Rive Gauche» des côtes-du-rhône dans ce cas.
• Histoire :
Antiquité au Moyen-Âge :
Si l'on est assuré que sous l'antiquité romaine le vin fut chose importante (découvertes d'amphores vinaires au quartier de Mornas), qu'à Vacqueyras, naquit le troubadour Raimbaut qui fut «aussi prompt à manier le gobelet que la lance», la carte de Cassini nous montre un désert viticole à l'ouest des Dentelles de Montmirail, Vacqueyras n'a pas plus de vignoble cartographié que Vaison-la-Romaine, Séguret, Sablet, Gigondas ou Beaumes-de-Venise.
L'explication en est simple, dès 1323, le Comtat Venaissin était devenu le grenier à blé de la papauté d'Avignon et Vacqueyras eut ses terres consacrées à produire uniquement des céréales.
Renaissance :
Pourtant l’existence d'un petit vignoble est attesté sous forme de parcelles au XVe siècle. En 1414, le «Livre Rouge» de Carpentras, qui dresse le premier cadastre du Comtat Venaissin, indique des vignes d'une contenance de deux à douze fosserées. Lors d'une opération de bornage entre la commune et Gigondas, en 1435, une vigne est mentionnée. En 1448, a été retrouvé le relevé des taxes (taille et gabelle) sur les raisins et le vin de la commune dans les comptes du prévôt d’Orange.
En 1451, le seigneur du village jouit du droit de vendre «au menu» (au détail) le vin de sa récolte sans payer de droit de souquet.
Au siècle suivant, des «Statuts municipaux faits et adoptés entre noble et magnifique Jean de Vassadel, seigneur de Vacqueyras, et les syndics hommes manants et habitants de ce lieu» sont adoptés le 7 juin 1541. Ils comprennent 48 articles dont celui donnant le droit de vendre son vin du «cru» sans payer aucune taxe.
Période moderne :
Suzanne Trompette, l'historienne de Vacqueyras a pu mettre en exergue, vers les années 1630, les bases de l'alimentation du village : pain, vin, sel, huile, chair (viande), œufs, fromage, safran, anchois, fruits (pommes, raisins).
La protection du vignoble renaissant devient drastique. Une amende de deux sous est infligée pour le vol d'une seule grappe en 1640, trente ans plus tard, il est statué que si un troupeau de moutons est surpris dans une vigne où il y a des figuiers, son propriétaire versera une amende de un écu par trentenier.
Cette précision est d'importance puisque qu'elle nous apprend qu'en 1670, le vignoble vacqueyrassien en conduit en hautain sur des arbres fruitiers.
La commune possède deux pressoirs à la fin du XVIIIe siècle. Après l'extraction du jus par foulage aux pieds, ils servent au pressurage du marc. Il est précisé que le premier a trois roues, le second quatre et qu'ils doivent être manié par deux hommes.
Le pressurage a lieu à domicile, aux frais du granger, chaque pressée (piagno) lui coûte 4 sous soit l'équivalent de 3 à 4 pichets de vin.
L'apparition du mildiou, de l'oïdium et phylloxéra va ruiner ce vignoble. C'est ce que confirme Jules Courtet, au XIXe siècle, qui dans sa monographie sur le village signale que son terroir ne produit que de l'huile et des grains.
Période contemporaine :
Tout repart au XXe siècle. On peut célébrer la «Fête des Vendanges» en septembre 1905, elle est renouvelée vingt ans plus tard. En 1930, lors de la délimitation de l'aire d'appellation côtes-du-rhône, Vacqueyras est intégré dans cette nouvelle AOC. Le 11 juin 1955, le terroir vacqueyrassien est reconnu comme appartenant à l’appellation Côtes du Rhône Villages. L'apparition du nom de Vacqueyras dans l'AOC Côtes du Rhône Villages est notifiée par le décret du 25 août 1967.
1972 et chaque année depuis, se déroule à Vacqueyras les 13 et 14 juillet une grande fête vigneronne et champêtre accueillant l'ensemble des crus de la Vallée du Rhône. Cette grande cérémonie est l'occasion pour tous les vignerons vacqueyrassiens de faire déguster gratuitement le fruit de leur travail aux 3 à 5 000 visiteurs présents sur les 2 jours. La soirée du 13 juillet appelée "Vins et Gourmandises" et le repas champêtre du 14 juillet servi à plus de 1000 convives font revivre un instant la convivialité du monde vigneron.
Leur politique de qualité, jointe à de faibles rendements, incite le syndicat des vignerons de la commune à déposer auprès de l’INAO, une demande de classement de ses vins blancs, rosées et rouges en «appellation locale». Celle-ci est faite le 6 juillet 1984. Il fallut attendre le 22 février 1990 pour que le Comité National de l’INAO entérine le projet de l’AOC Vacqueyras et que son décret soit signé, le 15 août, par le ministre de l’Agriculture.
Depuis 1998, l'AOC Vacqueyras est le «vin officiel» du Festival d'Avignon.
Le 30 avril 2001, nouveau decret relatif à l'appellation d'origine contrôlée «Vacqueyras».
• Étymologie :
Il semble que l'origine du nom «Vacqueyras» vienne de Val Queyras signifiant «vallée des pierres», bien que Charles Rostaing, se fondant sur l'une des plus anciennes graphies connues de la commune Vaqueiracio (en 1137), rapproche son origine du toponyme liée à vaquiere (vacca-aria), lieu où viennent paître et ruminer les vaches, avec l'ajout d'un suffixe -acium. Cependant, le terroir vacqueyrassien, peu apte à accueillir ces ruminants, semble exclure cette deuxième hypothèse.
• Situation géographique :
Vacqueyras et Sarrians, les deux communes productrices, se situent au nord-ouest du Vaucluse dans le secteur des dentelles de Montmirail. Au cours du Moyen-Âge, la commune se situait sur le principal itinéraire nord / sud de la rive gauche du Rhône : Carpentras, Vacqueyras, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Grignan, Crest, Romans, Vienne et Lyon.
Orographie :
Le terroir de Vacqueyras, qui se situe au bas du piémont des Dentelles de Montmirail, s'étend en petites collines et terrasses vers la vallée de l'Ouvèze. Sur la commune de Sarrians se sont de hautes garrigues de galets roulés qui accueille le vignoble.
Géologie :
Au pied des Dentelles de Montmirail, partie la plus à l'ouest du massif des Baronnies, le terroir servant pour cet AOC est composé de sols alluvionnaires et terrasses glaciaires du Riss. Les sols sont sablo-argileux, avec des bancs de galets roulés sur les terrases de l'Ouvèze.
Climatologie :
Le climat de ce terroir est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :
Le mistral assainit le vignoble. En Provence et dans le Comtat Venaissin aucun vigneron ne se plaint du mistral - même violent - car celui-ci a des avantages bénéfiques pour le vignoble. Appelé le «mango-fango», le mangeur de boue, il élimine toute humidité superflue après les orages, dégage le ciel et lui donne sa luminosité, préserve les vignes de nombre de maladies cryptogamiques et les débarrasse d'insectes parasites. La saisonnalité des pluies est très marquée. Les températures sont très chaudes pendant l'été.
• Vignoble :
Présentation
Le vignoble s'étend sur les communes de Vacqueyras et de Sarrians pour une surface plantée de 1300 hectares de vignes. Cette appellation produit 97% de vin rouge, 2% de vin blanc et 1% de vin rosé.
Encépagement :
Pour le rouge, soit la très grande majorité (plus de 95%), plus de la moitié est du grenache noir. L'on a ensuite la syrah et le mourvèdre (+/- 20%). L'on retrouve enfin divers autres cépages des côtes du Rhône(carignan, cinsault, Terret noir, Brun argenté, Counoise....). Selon les règles de productions, l'on a de toutes les manières : grenache = 50% minimum; syrah et mourvèdre = 20% minimum; Autres cépages 10% maximum.
Pour le rosé, on trouve comme cépages principaux : grenache noir, mourvèdre et cinsault. Toutefois, le grenache ne doit pas représenter plus de 60% de l'encépagement et les cépages mourvèdre et cinsault, ensemble ou séparément, doivent représenter au moins 15% de l'encépagement. Les cépages secondaires peuvent être tous les cépages prévus pour l'appellation d'origine contrôlée «Côtes du Rhône», à l'exclusion du carignan. Ensemble ou séparément, les cépages secondaires sont limités à 10% maximum de l'encépagement.
Pour le blanc : bourboulenc, clairette, grenache blanc, marsanne, roussanne et viognier. Chacun de ces cépages ne peut représenter plus de 80% de l'encépagement.
Méthodes culturales et réglementation :
L'article 9 du Décret du 30 avril 2001 relatif à l'appellation d'origine contrôlée «Vacqueyras» précise à ce sujet : «Les vins ayant droit à l'appellation d'origine contrôlée « Vacqueyras» doivent être vinifiés conformément aux usages locaux. Ils bénéficient de toutes les pratiques oenologiques autorisées par les lois et règlements en vigueur.»
C'est dans ce cadre définit par les vugnerons eux-mêmes que la taille courte en gobelet ou en cordon de Royat à sept coursons et deux yeux maximum est utilisée pour tous les cépages de l'appelletion, seul le viognier fait exceptio, avec la taille Guyot. La densité de plantation est de 4 000 pieds/ha.
Après foulage, la fermentation en cuve s'étale de 8 à 10 jours minimum avec soutirage du vin de goutte. L'élevage du vin dure de 12 à 18 mois. Son degré minimum est de 12°5 pour les vins rouges, de 12° pour les vins blancs et rosés.
Vinification :
Comme de nombreux vignobles en dessous du 45e parallèle, les côtes-du-rhône méridionales, dont fait partie l'appellation vacqueyras, sont des vins assemblant plusieurs cépages. Ceci est justifié par les caractéristiques climatiques régionales avec des été très chauds, sinon torrides, et la présence du mistral, vent excessif, qui participent à la surmaturation des cépages. Tous les essais de vinification mono-cépage ont démontré que ces vins ne peuvent atteindre une qualité élevée et donner la véritable expression du terroir. Par contre l'assemblage de plusieurs variétés permet d'obtenir un parfait équilibre entre acidité, alcool et tannins.
Vinification en rouge :
C'est le grenache noir qui représente la plus importante proportion, il est assemblé avec le mourvèdre et la syrah. Un peu de cinsault permet d'apporter la finesse. Les trois premiers cépages permettent d'obtenir un parfait équilibre et donnent des grands vins de garde qui truffent en vieillissant. En fonction des parcelles et des micro-climats, l'assemblage peut varier entre 80% de grenache, syrah et mourvèdre entrant en part égale pour le pourcentage restant, et 50% de grenache, la syrah et le mourvèdre représentant chacun 25%.
Vinification en rosé :
Majoritairement réalisée par saignée, le jus de goutte s'écoulant sous le poids de la vendange, la vinification est faite par un assemblage dans lequel le grenache noir reste majoritaire. Le cinsault apporte ici toute son expression ainsi que le mourvèdre s'il ne dépasse pas 10%.
Vinification en blanc :
Tout comme pour les rosés, la maîtrise des températures lors de la vinification a permis d'obtenir par un moyen uniquement physique une parfaite expression des vins de ce terroir. La base de l'assemblage se fait avec la clairette et le bourboulenc. Le grenache blanc ne doit pas exéder les 20%. De plus en plus s'y ajoutent le viognier, la roussanne et la marsanne, en proportions différentes, mais le maximum qualitatif est atteint avec des apports de 10%.
Terroir et vins :
Leur terroir, qui descend du piémont des Dentelles de Montmirail vers de hautes garrigues de galets roulés, produit du rouge, du rosé et du blanc avec un rendement limité à 36 hectolitres/hectare.
Les caractéristiques des vins rouges sont une robe profonde qui habille un vin au nez de fruits noirs avec une pointe de réglisse et en retrait des notes d’épices très élégantes. De leur bouche pleine et charnue émanent des notes de fruits qui persistent longuement en joli décor de fin de palais. Vin puissant, charpenté, aux arômes riches d'animal et d'épices, le vacqueyras rouge est recommandé dans l'accompagnement des viandes rouges, du gibier ou de fromages de caractère. Il est conseillé de le déguster à une température de 16 à 18°C et se garde entre 3 et 8 ans.
Le rosé, à la robe intense avec des nuances dorées, a un port ample et une saveur généreuse qui mettent en valeur un nez vineux où vibrent des notes fruitées et florales. Ces vins accompagnent agréablement de la charcuterie et des poissons, se garde 1 à 2 ans et se servent entre 10 et 12 degrés.
Les blancs d’un beau jaune clair, développent un bouquet floral avec des touches d’agrumes donnant des vins savoureux et plein de fraîcheur. Les vins blancs s'accordent bien avec des poissons et peuvent étre servi en apéritif. Leur température de service se situe entre 13 et 14 dégrés, leur durée de garde est de 1 à 2 ans.
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